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LES CAFÉS CITOYENS : Didier Minot, s’organiser localement pour répondre aux bouleversements. Méthodes et expérimentations des mobilisations citoyennes.

Utopia Corsica et Envol-Université du temps libre s’associent  pour organiser les cafés citoyens. Il s’agit une conférence ou table ronde suivie d’un débat animé par les organisateurs, chacun est libre de d’exprimer sur un temps court. 

Didier Minot ingénieur agronome et militant de l’association « Changer le cap » nous a fait le plaisir de venir discuter le vendredi 7 octobre 2022 au musée de Bastia des questions très concrètes du développement : «S’organiser localement pour répondre aux bouleversements. Méthodes et expérimentations des mobilisations citoyennes».

Comment s’organiser localement

pour répondre aux bouleversements qui viennent ?

par Didier Minot


Je vais essayer de vous fournir un certain nombre de repères en vous présentant des exemples. Il ne s'agit pas d'apporter des solutions clés en mains, mais de nourrir votre propre réflexion sur ce qu'on peut faire ici, compte tenu des spécificités de la Corse, du contexte politique et économique et de vos propres aspirations. J'essaierai d'être court pour laisser du temps au débat.

Les bouleversements qui viennent

Depuis que nous avons programmé cette soirée, il y a 4 mois, le contexte a beaucoup changé. Nous vivons une montée sans précédent des incertitudes et des menaces. Menace climatique : la catastrophe est maintenant une réalité. Régression sociale : avec la réélection de Macron la destruction des solidarités et des droits s'accélère, la guerre aux pauvres continue. S'y ajoute le retour de la guerre en Europe. La crise énergétique et alimentaire mondiale ne font que commencer, avec d'immenses bouleversements géopolitiques.

Nous sommes aujourd'hui face à un capitalisme de plus en plus agressif, qui semble ne plus avoir besoin des classes populaires, des territoires ruraux ou périurbains, des classes moyennes et de toute une partie de l'humanité. Le pouvoir répond au refus d'une part croissante de la population par un double matraquage par les médias et par les forces de l'ordre.

Les classes dirigeantes sont très conscientes des conséquences catastrophiques de l'inaction climatique, mais aucun capitaliste ne veut être le premier à renoncer à ses privilèges, comme l'a montré Gaël Giraud. Elles semblent à peine conscientes des conséquences de la destruction des solidarités qui se traduit par une immense détresse sociale. Ce refus de la solidarité fait basculer dans la précarité et l'exclusion un nombre croissant de nos concitoyens, mais aussi de nombreux territoires ruraux ou périurbains. La disparition des services publics et des relations humaines y provoquent un sentiment d'abandon qui expliquent largement l'abstention, le découragement et la montée du Rassemblement National.

Face à ces perspectives, il devient impératif de s'auto-organiser avec nos propres forces. Mais comment ?

De multiples actions porteuses d’alternatives

Dans chaque commune, sur chaque territoire on constate que d’innombrables actions sont menées par les citoyens dans tous les domaines : reconstruction écologique, fraternité et entraide, accès au droit, agriculture et alimentation, l'économie et services solidaire, éducation émancipatrice, santé, culture expression pour tous, etc. . Le collectif a recensé plus de 300 actions porteuses d'alternatives qui sont sur le site www.changerdecap.net. Je citerai quelques exemples :

- Dans le Lot, à Brengues (213 habitants) les habitants se sont cotisés pour créer et gérer collectivement sous forme coopérative un petit parc solaire sur une friche de 6.000 m2 appartenant à la commune, qui couvre leurs besoins.
- Dans la Loire, Une SCIC De la ferme au quartier a été mise en place pour favoriser le développement de l'agriculture paysanne. Une centaine de paysans ont constitué une plate-forme de commercialisation, capable de livrer aux crèches, maisons de retraite, cantines scolaires, etc. des produits bio ou presque bio, en les déchargeant du poids de la vente directe. La demande est très forte, le goulot d'étranglement est plutôt du côté du manque de producteurs.
- A Ecouché, dans l'Orne, la commune a créé une station-service automatique en régie municipale pour que les habitants et les entreprises locales se ravitaillent sur place en carburant. Le prix du carburant a été calculé pour ne pas dépasser de plus de 8 centimes le litre celui pratiqué dans les grandes surfaces. La plupart des gens disent que pour 8 cts ce n'est pas la peine de faire des kilomètres en plus.
- En Ardèche, le CUIC est une association locale d'utilisateurs d'Internet, créé en 2008 par un ancien professeur à l'école supérieure des télécoms, qui s'est posée là pour sa retraite. Le CUIC aide les mairies à faire jeu égal avec les opérateurs privés qui, depuis la privatisation de France Telecom, proposent aux mairies de créer des boucles locales dont ils deviennent propriétaires. L’association apporte une expertise là où les abonnés et les maires sont en situation de faiblesse. L’association fonctionne sans aucune subvention. Son budget annuel est de 300 euros.

Ces multiples actions, à elles toutes, tracent les contours d'une alternative globale, reposant sur des valeurs de coopération, de solidarité et de partage. Elles constituent la base, le terreau où se s’enracine l'action politique et le changement social. Par exemple, l'avènement de la sécurité sociale a été préparé par le mouvement des dispensaires et auparavant par les Caisses de secours.



L'émergence de syndicats d'habitants

Face aux situations d'abandon des services publics et de régression des droits, on voit apparaître aujourd'hui une nouvelle démarche avec l'émergence de syndicats d'habitants. Là encore, je vais vous citer quelques exemples :

Le Syndicat de la Montagne limousine s’est crée en 2019 dans un territoire hyper-rural, avec 10 habitants au km2, dans une zone très forestière. Ici, de nombreuses initiatives coopératives et associatives se sont développées sur le Plateau de Millevaches depuis plusieurs décennies avec des néo-ruraux d'après mai 68. Le mouvement des gilets jaunes et la crise sanitaire ont créé les contacts avec une autre partie de la population. Le syndicat de la montagne limousine est issu de cette rencontre. Il a créé une dynamique commune, malgré les différences de culture.

Son objectif est de préserver les ressources du territoire, la diversité des formes de la vie humaine et non humaine qui font sa richesse, et défendre des conditions de vie dignes pour tous et « s'opposer aux puissances qui façonnent sur notre dos l'avenir du territoire ». En même temps, à l'instar d'un syndicat d'initiatives, ils permet de s'organiser pour construire des choses.

De nombreux chantiers ont vu le jour en 3 ans : agriculture, eau, éducation, énergie, exilés, forêts, assistance juridique, logement, mobilité, solidarité et autonomie alimentaire, soutien psychologique. On compte aujourd'hui 12 groupes de travail militants, administratifs ou juridiques, constitués à partir des problèmes que se posent les gens. En particulier le groupe logement foncier a fait une plaquette s'adressant aux élus pour expliquer comment récupérer les biens sans maître (parcelles ou constructions dont l'impôt foncier n'a pas été payés depuis 30 ans) que la commune peut récupérer. Tout est bénévole et sans argent.

ALDA au pays basque. Quand l’ETA a décidé de renoncer à la violence, un groupe de militants à monté un projet de métamorphose écologique et sociale du Pays basque, avec des actions alternatives sur le terrain. Il a organisé des village des alternatives, qui a donné naissance à Alternatiba et a essaimé dans toute la France au moment de la COP21.

En 2020, cette équipe s'est posée la question « Comment faire pour que cette action ne se fasse pas sans les classes populaires mais avec leur apport spécifique ? » En 2021 elle a créé ALDA (changer en basque) qui est un syndicat du quotidien. Pendant plusieurs mois, les bénévoles de l'association sont allés à la rencontre des habitants pour les écouter, connaître leurs problèmes et leurs demandes.

Le logement, au Pays basque, est le problème numéro un. La multiplication des logements touristiques empêche les habitants de se loger. ALDA s’est s'attaqué aux causes, avec des objectifs globaux. Une manifestation commune le 20 novembre 2021 a regroupé 8000 personnes, ce qui est considérable pour 300 000 habitants. En même temps ALDA a élaboré un argumentaire pour montrer que la réglementation mise au point pour les métropoles pouvait également s'appliquer à des territoires de moins de 200 000 habitants. La compensation qui permet de stopper la transformation des logements en habitats de tourisme de type Airb&b peut donc s'appliquer au Pays basque. La pression exercée est essentielle pour que les propositions soient prises en compte. Voir ici la vidéo

*

Ces initiatives constituent des formes nouvelles de mobilisation des habitants, qui ne partent pas de l'initiative des élus mais de mouvements citoyens sur le terrain qui convergent et se rassemblent. Mais on observe également un renouveau des démarches de développement local, qui ont fleuri dans les années 1970-2000, à une échelle beaucoup plus locale, de l'ordre de la commune ou de quelques communes, pour résister et construire. La question n'est pas nouvelle, aussi je commençai par un peu d'histoire.

Un développement local participatif et solidaire

Un peu d'histoire

Au XIXe siècle, dans Le médecin de campagne, Balzac décrit comment le docteur Benassis à transformé un bourg misérable et arriéré en un village prospère. Plus près de nous, après la seconde guerre mondiale, l'essor industriel des 30 glorieuses provoque une nouvelle désertification des campagnes. A partir des années 1970, le mouvement du développement local est né dans des territoires ingrats (Bretagne centrale, Lorraine rurale, Alpes et Pyrénées, Massif central, Haute-Marne, etc.). Dans les années 1990-2000 elles se sont fortement développées. Plusieurs centaines de territoires ont mis en oeuvre des démarches participatives de ce type.

Cependant, des lois territoriales successives ont progressivement imposé un cadre réducteur aux mobilisations locales. Tous les gouvernements s'y sont mis, depuis Raffarin, avec l'acte 2 de la décentralisation, à Sarkozy, avec la loi de réforme des collectivités territoriales, la palme revenant à François Hollande avec les lois MAPTAM et NOTRE qui ont imposé la constitution des métropoles, des grandes régions et de grandes structures intercommunales.

Les collectivités locales se sont vues imposer des regroupements et des méthodes de gestion financière technocratiques où les actions publiques sont considérées comme des coûts à minimiser, la finalité des actions disparaît au profit d'une gouvernance par les nombres1. Les multiples initiatives de développement local, qui s'était développées sur ces bases dans les années 2000 ont progressivement été étouffées par des logiques technocratiques. Quelques-unes subsistent cependant aujourd'hui.

Quelques exemples développement local résistantes en milieu rural

Depuis 1971 à Vandoncourt (900 habitants) dans le Doubs, une expérience de démocratie directe locale en France a été mise en place. Les habitants/citoyens ont créé une démocratie participative directe réelle, dite de co-construction. Concrètement, les prises de décision s’appuient sur 8 commissions extra-municipales ouvertes à tous les habitants, où les décisions se prennent au consensus. Le conseil municipal ne fait que valider leurs propositions. Au besoin des Collèges ponctuels décisionnaires (par exemple, en matière d’urbanisme, sur le Plan d’occupation des sols (POS), ouverts à tous les habitants, sont créés. Autre innovation : la pratique de « séances de remue-méninges » organisées par le Conseil municipal pour discuter et déterminer les projets. Cette initiative de démocratie participative est venue au départ de 2 retraités qui ont initié ce projet en s’inspirant de l’expérience ancestrale de prises de décisions que représente les conseils des sages de Madagascar.

En Meurthe-et-Moselle, pendant 35 ans, une dynamique locale s'est développée au sein de la communauté de communes de Colombey les Belles (10 000 habitants) sous l'impulsion d'une équipe d'élus restés militants, avec une attitude d’écoute de la population, d'éducation citoyenne et de réactivité face à l'événement. A l’écart des grands centres industriels, ce territoire rural se dépeuplait et ne voulait pas devenir « le ventre mou de la Lorraine ». Les élus ont organisé une participation active des habitants à la préparation des décisions : les orientations sont préparées par des commissions permanentes et des groupes de travail où peut rentrer tout citoyen et tout responsable associatif qui le désire. La seule condition pour y rester est de participer activement aux travaux. Une assemblée générale de pays est chargée de proposer les grandes orientations, de délibérer sur des programmes annuels d'actions et les évolutions de la structure intercommunale. Elle est composée, des délégués des communes et des membres des groupes de travail. Elle vote à bulletin secret les propositions des commissions.

De nouvelles initiatives participatives autonomes, à une échelle plus restreinte

Cependant, on voit se développer aujourd'hui de nouvelles initiatives sur une ou deux commune, qui reprennent à une échelle plus restreinte des principes de participation citoyenne et de mobilisation des acteurs, en misant davantage sur l'autonomie et moins sur les financements publics. Certaines se développent au sein d'une communauté de communes beaucoup plus gestionnaire, qui les accompagne financièrement.

Soudorgues est une petite commune des Cévennes, à 500 m d’altitude, dont la population est passée de 800 habitants au XIXe siècle à 200 en 1990. La population augmente depuis lors, et atteint aujourd’hui



300 habitants, grâce à la capacité qu'ont eu ses familles de souche d'accueillir et d'intégrer de nouveaux venus. La démocratie participative a permis de donner la parole aux citoyens pour aboutir à des propositions mieux partagées. Les élus se sentent plus isolés mais épaulés par les villageois. Différentes commissions (30 participants au total, soit 10 % de la population) ont permis de réaliser de nombreux projets : deux villages d’activités, la création de 4 logements sociaux de qualité qui accueillent des familles actives avec enfants, la réfection du foyer et son agrandissement, etc. L'installation du photovoltaïque assure le remboursement de l'emprunt contracté pour sa réalisation. L’aide bénévole de plusieurs soudorguais permet de limiter les coûts, rendant les projets viables. Le bénévolat constitue un ciment entre les citoyens, avec un dosage pour pas entraver le développement des entreprises locales. Cette pratique de la démocratie participative a généré un climat de confiance et une riche expérience de la participation : la nécessité d’une information complète des participants, la primauté de l’humain sur l’économie, l’importance d’une écoute de tous les participants dans les commissions, y compris les plus timides, la prise en compte tous les facteurs. Mais c’est un mouvement perpétuel toujours à reconstruire.

Quelques caractéristiques communes

Ces différents exemples montrent que la créativité locale peut apporter un socle de solutions à l'échelle d'un territoire de vie. A travers des expériences d’une grande diversité, on trouve des invariants, des éléments de méthodes permettant la participation citoyenne et le développement, qu'il est possible de préciser.

Une vision de l'avenir du territoire

On retrouve dans ces différents exemples :

- une petite équipe dynamique et un groupe leader qui exprime des enjeux mobilisateurs,

- la vision d'un développement autocentré, ascendant, d'un développement intégral tel qu'

il s’est 

 s'expérimenté dans différentes parties du monde et a été analysé par des intellectuels militants ;

- la forte conscience de la menace de devenir un territoire désertifié, un territoire «

 du tiers-monde en France

 », la volonté de ne pas se résigner « un pays qui ne veut pas mourir » et la conviction qu'il f

er « un pays qui ne veut pas mourir » et la conviction qu'il faut compter que sur ses 

propres forces, sans attendre les solutions venant d'en haut « Aide-toi, le ciel t'aidera ».

La co-construction d'un projet partagé

Les méthodes de co-construction et de conduite d'un projet partagé ont fait l'objet de nombreuses recherches à partir de l'observation de cas concrets. Sans développer ici le détail de ces méthodes, on peut citer les principales étapes :

- l'affirmation d'une volonté politique par un groupe leader est un peu une démarche de mobilisation autour d'enjeux de crise territoriale, de valorisation des potentialités, de maîtrise du développement touristique, de mise en cohérence d’actions multiples, etc. ;

- la réalisation d'un diagnostic partagé pour savoir comment répondre aux enjeux en identifiant les forces et faiblesses du territoire à partir d'une lecture de la situation, d'un recensement des porteurs de projets, et éventuellement des scénarios pour permettre des choix ;

- le choix d’objectifs à long terme pour répondre aux enjeux identifiés, choix débattu en assemblée, et la définition d'une stratégie pour savoir comment atteindre ces objectifs, avec quels temps forts et quels projets structurants ;

- La construction d'un programme d'action faisant appel aux potentialités du territoire et aux projets les différents acteurs.

Une participation citoyenne dans la durée

La question-clé est celle du maintien de la participation dans la durée sur 10 ans, 20 ans, 30 ans. La mobilisation repose d'abord sur la réponse aux besoins concrets de la population, pour progressivement élargir leur conscience des problèmes d'ensemble, développer l’autonomie et les relations. Les actions menées constituent des lieux d'éducation citoyenne, pour discerner les causes des problèmes subis.

Cette méthodologie a fait ses preuves ailleurs dans le monde. C'est celle de l'animation rurale qui s'est développée en Algérie, au Maroc et dans différents pays d'Afrique. Elle repose sur la conscientisation, l'autonomisation des habitants. La méthode est celle de la démonstration par l'exemple, des diagnostics en marchant, des groupes de travail par commune, par secteur d'activité, par tranche d'âge, puis des réunions de synthèse où se bâtissent des compromis.

Cela passe aussi par des réunions publiques très préparées, pour l'appropriation collective des conclusions, un travail de communication pour mettre en scène de l'identité locale autour de la notion de territoire, le renforcement du sentiment d'appartenance qui constitue le ciment de l'action au-delà des forces centrifuges, la fête pour célébrer les résultats obtenus et magnifier une volonté collective.

Ces démarches ne se confondent pas avec des logiques d'îlots, communautés, ZAD ou oasis, qui permettent à des personnes de vivre comme sur une île une vie libérée à laquelle ils aspirent. Ces témoignages sont précieux pour montrer d'autres possibles, mais dans l'optique qui est la nôtre, où il s'agit de combattre la résignation et le désespoir qui font le lit de l'extrême droite, c'est bien à toute la population qu'on cherche à s'adresser pour redonner des perspectives positives et une autre vision du monde à travers l'action commune de tout le territoire.

J'ai essayé de vous fournir quelques outils pour répondre aux bouleversements qui viennent dans les territoires ruraux, riches d'une forte identité locale et marginalisés par l'emprise des logiques financières. La limite de cet exposé est que je ne connais pas bien la situation des territoires ruraux corses, qui se situent pour la plupart en moyenne ou basse montagne. C'est pourquoi j'aimerais que François de Casabianca puisse apporter un éclairage complémentaire, à la lumière de sa propre expérience régionale et internationale.

1 Alain Supiot, 2018, La gouvernance par les nombres, voir ici

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