Utopia Corsica s’engage pour la création d’un archipel. Vous trouverez ci-après le fondement de la démarche. Des rencontres sont en cours en ayant pour objectif de préparer une première rencontre fin février autour d’un café citoyen et l’organisation d’un forum cet été ( fin juin).
Nous assistons à une montée sans précèdent des incertitudes et des menaces notamment en terme de dégradation de l'environnement et de régression sociale. Plus largement, nous assistons aussi à la guerre, la crise énergétique, la crise alimentaire ... et donc, au moins en partie, aux effets des affrontements géopolitiques. Concomitamment, nous assistons à la régression des idéaux humanistes et démocratiques et ce à l’échelle du monde. Et, en grande partie, la Corse n’échappe pas à cette réalité.
Il y a d’un côté le système néo libéral basé sur la croissance illimitée et de l’autre le projet alternatif de société que nous voulons construire, le système que nous appelons de nos vœux.
Et les motifs d'espoir ne manquent pas. On assiste aux mobilisations et actions nombreuses de la société civile pour se prendre en main en vue des ruptures nécessaires pour sortir du système rentier et spéculatif actuel que pour le moment nous essayons d'empêcher de sévir totalement.
En Corse, une convergence de nos organisations se fait jour de plus en plus entre les forces qui refusent le toujours plus (de touristes, de bateaux, de béton, d’exploitation de travailleurs, de parking, de produits made in China, de pétrole, de surfaces commerciales, de résidences secondaires et autre dépendance alimentaire excessive…).
Mais force est de constater que les multiples réseaux de bonne volonté citoyenne peinent à promouvoir les motifs de leur mobilisation et parfois le découragement guette. Qu’elle est la raison de nos échecs et de nos impuissances à amener le changement recherché pourtant par tous.
D’aucuns pensent que l’une des raisons principales tient à l’éparpillement des forces qui parfois se livrent même à la concurrence. En tous les cas, les multiples organisations et réseaux progressistes dans lesquels nous évoluons ne se parlent pas assez et parfois pas du tout. Par contre, le camp d'en face est plus rassemblé, plus unis, mieux coordonné et moins concurrents ; en tous les cas plus efficace.
Des personnalités progressistes, à l’exemple d’Edgar Morin, nous exhorte à unir les forces de la société civile tant il y a urgence à travailler ensemble.
Cet appel a été entendu par nombre d’organisations et personnalités de la société civile à l’exemple des mouvement « Convialistes et Utopia qui se sont réuni cette fin octobre en université d’été et ont décidé de débattre et agir ensemble avec un autre rapport au pouvoir fondé sur la coopération au lieu de la compétition.
Peut-on espérer, pour la Corse, sceller une alliance des divers mouvements, réseaux, personnalités de bonne volonté pour unir les forces tout en conservant chacun son identité, sa structure, son autonomie.
Dans ce sens, il sera utile de faire connaître la multitude d'expériences, d'actions alternatives, montrant à chacun qu'il n'est pas seul et qu'il est possible d'agir ici et maintenant pour contribuer à changer le système.
Par conséquent, nous vous proposons de constituer un archipel d'organisation : un nouveau paradigme d’organisation et de gouvernance pour un autre rapport au pouvoir fondé sur la coopération, pas sur la compétition.
L’objectif est d’élaborer des réflexions et des actions, de favoriser des rencontres, des synergies entre les organisations et les personnes. Il s’agit de porter des projets pour notre île, des projets « basculants » qui entraîneraient des changements profonds dans notre société insulaire pour rompre avec la fatalité du mal-développement.
La méthode de fonctionnement sera celle qui permettra aux partenaire coopérant de :
Conserver leur identité, leur structure et leur autonomie,
De respecter leur histoire et leur mode d'organisation.
Cela dans une seule optique, celle d'élaboration, réflexions et actions communes.
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